Tout sera mis en œuvre pour relancer la croissance, mais nous devrons veiller dans ce cadre à bien irriguer tout le territoire – notamment grâce aux services publics. Or, depuis le Traité de Barcelone, accepté par le PS, le Modem et l’UMP, les services publics sont systématiquement privatisés et ouverts à une fausse concurrence qui les remplace par des oligopoles privés, qui augmentent les tarifs des usagers tout en réduisant leur qualité. Il est temps de renverser cette logique pour retrouver des services publics de qualité, meilleur marché et mieux répartis sur l’ensemble du territoire !

Nationaliser EDF/GDF et mieux contrôler le nucléaire

Si concernant l’énergie il faut se garder de toute décision hâtive, une chose est sûre : Fukushima montre que l’abandon du secteur au privé conduit à des économies irresponsables au détriment de la sécurité. C’est pourquoi je fusionnerai EDF et GDF en les nationalisant à 100 %. Je propose également de fermer les centrales nucléaires vieillissantes situées dans des zones sismiques et de renforcer la recherche sur les centrales de 4ème génération, plus sûres et plus propres. À long terme, je propose un rééquilibrage de notre filière énergétique en fonction du coût, du respect de l’indépendance nationale, de la sûreté et du respect de l’environnement en développant les énergies renouvelables (notamment le solaire).

En finir avec le scandale des autoroutes : la suppression progressive des péages

Je mettrai fin au processus de libéralisation dans les domaines du transport ferroviaire (en fusionnant RFF et la SNCF) mais aussi des autoroutes, dont les péages doivent servir à financer la construction des voies et l’entretien, et non les actionnaires privés : c’est pourquoi je supprimerai progressivement tous les péages pour toutes les autoroutes « amorties ». Bradées en 2006 par le gouvernement, les autoroutes doivent revenir dans le giron public. Je supprimerai dans le même temps tous les radars situés dans des zones non dangereuses pour les placer dans des endroits moins rémunérateurs mais réellement accidentogènes, et j’interdirai la vente d’alcool sur les autoroutes.

 

Un vrai service public de la santé : un agrément pour tous les nouveaux médecins

L’envolée du prix des mutuelles prouve que notre système de santé se fracture en deux : d’un côté un service public standard, médiocre et minimal, de l’autre un secteur privé accessible uniquement aux plus riches. Parce que je refuse la santé à deux vitesses, je souhaite défendre notre système public, unitaire et solidaire, en le rationalisant quand il le faut (maisons de santé en zone rurale, refonte des barèmes, déremboursement des médicaments inutiles, dossier médical) et en assurant un vrai service public (lutte contre les déserts médicaux, réforme de la filière dentaire).

Chaque médecin devra en outre exercer 2 ans de sa carrière professionnelle dans une zone où l’on manque de professionnels de santé, et en particulier les territoires ruraux. Il s’agira d’un contrat d’intérêt général obligatoire entre l’etat et chaque nouveau médecin dont la formation est payée par la collectivité et l’activité financée par la sécurité sociale.

Les services publics… au service du public !

Alors que le gouvernement actuel ferme de manière bureaucratique les hôpitaux, les bureaux de poste, les trésoreries, les écoles, appauvrissant ainsi les territoires, je suspendrai toutes les fermetures afin de confier au ministère de l’aménagement du territoire la création région par région d’un schéma directeur intégré de l’ensemble des services publics. Ce schéma sera élargi à l’ensemble des entreprises que nous remettrons dans le giron du service public (en particulier la Poste), et notamment dans les DOM-TOM où le caractère vital du service public est d’autant plus marqué que le territoire est reculé. Il faudra également instaurer une « action de groupe » à la française qui permettra aux consommateurs de mieux se défendre en poursuivant collectivement les groupes qui ne respectent pas le droit de la consommation ou qui abusent de leur position dominante.

Les communes et les départements, cellules de base de la République

Il faut maintenir la commune et le département comme cellule de base de notre République. Je propose donc de supprimer les conseils régionaux.

Les assemblées régionales seront la simple émanation des conseils généraux, qui jouent un rôle déterminant dans le maillage du territoire et sa représentation.